Celui des trop courtes soirées autour d’une infusion.
Celui ravageur de ces deux petits bout’femmes.
Celui de ce vieux yéménite en me tendant sa kalachnikov.
Celui de cette petite birmane trop contente de me montrer sa maison.
Celui édenté de ma grand-mère pour dire qu’elle avait compris.
Celui de cette vieille indienne de Cuzco heureuse de manger le ragoût que je n’avais pu avaler.
Celui de ses mineurs de Potosi shootés à la coca dans leur tanière.
Celui que l’on croise et que l’on ne reverra jamais.
« Sambolera mayi son » de Khadja Nin en regardant la lagon de Basse-Terre.
L’odeur de la terre après une pluie d’orage.
Et du jambon vendéen grillé au feu de cheminée.